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exclusivité [ ɛksklyzivite ] n. f.• 1820; de exclusif1 ♦ Vx Qualité de ce qui est exclusif, sans partage. Des femmes qui « ont soif [...] des dévouements du véritable amour, et qui en pratiquent alors l'exclusivité (ne faut-il pas faire un mot pour rendre une idée si peu mise en pratique ?) » (Balzac).2 ♦ Propriété exclusive; droit exclusif (de vendre, publier). Avoir, acheter l'exclusivité d'une marque, d'un modèle. Contrat d'exclusivité. — EN EXCLUSIVITÉ : d'une manière exclusive. Film en exclusivité, qui sort pour la première fois dans l'ensemble d'un pays. « Les disques sont donnés en exclusivité par des artistes éminents » (Duhamel).3 ♦ Spécialt (1911, jusqu'en 1970) Projection d'un film dans un seul (ou quelques) cinéma(s). Première, deuxième exclusivité.♢ Par ext. Produit vendu, exploité par une seule firme. C'est une exclusivité X.♢ Information importante donnée en exclusivité par un journal, une chaîne de radio, de télévision (recomm. offic. pour scoop).
● exclusivité nom féminin Caractère exclusif de quelque chose : L'exclusivité de son goût. Propriété exclusive de quelque chose : Nous avons l'exclusivité de ce modèle. Chose, objet dont on a la propriété exclusive : C'est une exclusivité de notre magasin. Article, information ou document obtenus en priorité par un journal ou réservés à son seul usage pendant une période donnée. ● exclusivité (expressions) nom féminin Convention d'exclusivité, convention par laquelle une partie s'engage à ne contracter qu'avec l'autre partie pour l'obtention future de marchandises ou de services déterminés. ● exclusivité (synonymes) nom féminin Article, information ou document obtenus en priorité par un journal...Synonymes :- scoopexclusivitén. f. Droit exclusif de vendre un produit.— Spécial. Journal qui a l'exclusivité d'un reportage, d'une photo.|| Loc. adv. En exclusivité. Film qui passe en exclusivité.|| Par ext. Produit vendu, exploité par une seule firme.— Spécial. Information importante donnée par un média.⇒EXCLUSIVITÉ, subst. fém.A.— Droit ou propriété uniquement réservé à une personne ou à un groupe de personnes :• Elle devient une affaire nationale et prend le titre de « Compagnie des Indes occidentales », les États Généraux étendent encore son privilège en lui octroyant l'exclusivité de tout le commerce avec l'Amérique.MORAND, New-York, 1930, p. 10.— Loc., DR. COMM. [En parlant d'un produit réservé par contrat à un seul diffuseur] En exclusivité. [La société des disques Columbia] pour laquelle je devais (...) enregistrer tous les ans en exclusivité mes compositions (STRAVINSKY, Chron. vie, 1931, p. 134).♦ Au fig. Je n'aurais même pas cette consolation pour l'orgueil « d'emporter » dans le néant quelque chose m'appartenant en exclusivité (MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p. 1003).— CIN. Circuit, salle d'exclusivité. Salle ou ensemble de salles ne projetant que des films en première vision. D'un côté une gigantesque publicité, le grand circuit des salles d'exclusivité et des salles populaires, les exhibitions des stars dans les festivals (E. MORIN, Les Stars, Paris, Le Seuil, 1972, p. 150).♦ P. méton., spéc. Une exclusivité. Film passant en première projection dans une salle déterminée. Les exclusivités ne passent que dans les grandes villes; à elles seules, Rome et Milan ont un quart des salles de première vision; les centres de plus de 500 000 habitants assurent le tiers des recettes cinématographiques (P. SORLIN, Sociologie du cinéma, Paris, Aubier-Montaigne, 1977, p. 124).B.— Caractère d'un sentiment ou d'un goût exclusif, consacré uniquement à une chose. Ces hommes, qui comptent peu de pairs et qui les rencontrent rarement, tombent dans l'exclusivité de la solitude (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p. 202). Simplement, ôtez-vous de l'idée que mon penchant [celui du narrateur pour les jeunes filles] ait tourné à la monomanie et à une vilaine exclusivité (COLETTE, Képi, 1943, p. 90).Prononc. et Orth. :[
]. Cf. é-1. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. [av. 1778 (Voltaire d'apr. Lar. Lang. fr.)] 1812 (BOISTE : Exclusiveté, état de l'exclusif); 1820 exclusivité (Laveaux ds Fr. mod. t. 13, p. 127); 2. 1877, 30-31 juil. « droit exclusif de publier un article, de vendre un livre, ... » (Gaz. des Trib., p. 740, 3e col. ds LITTRÉ Suppl.). Dér. de exclusif, ive; suff. -eté puis -ité. Fréq. abs. littér. :12. Bbg. BALDENSPERGER (F.). Mots lexicol. Fr. mod. 1938, t. 6, p. 254.exclusivité [ɛksklyzivite] n. f.ÉTYM. 1820; la variante exclusiveté, qui figure dans Boiste, 1812, semble remonter à Voltaire; de exclusif.❖1 Vx. Qualité de ce qui est exclusif, sans partage.1 Elle avait aimé Lucien pendant six ans comme aiment les actrices et les courtisanes qui, roulées dans les fanges et les impuretés, ont soif des noblesses, des dévouements du véritable amour, et qui en pratiquent alors l'exclusivité (ne faut-il pas faire un mot pour rendre une idée si peu mise en pratique ?).Balzac, Splendeurs et Misères des courtisanes, Pl., t. II, p. 818.2 Propriété exclusive; droit exclusif (de vendre, publier). || Avoir, acheter l'exclusivité d'une marque, d'un modèle pour une maison de couture. || Droit d'exclusivité. — En exclusivité : d'une manière exclusive. || « Les disques sont donnés en exclusivité par des artistes éminents » (G. Duhamel).2 On est triste… Mais ici, la lecture de Sud-Ouest nous console. D'abord ses titres (…) Mais surtout ses documents « en exclusivité mondiale » (…)F. Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, p. 225.3 (1911). Spécialt. Projection d'un film dans quelques cinémas ou dans un seul. || Première, deuxième exclusivité. || Cinéma, salle d'exclusivité.♦ Par ext. Produit, film, etc., qui est vendu, exploité par une seule firme. || C'est une exclusivité Martin. || Salle où ne passent que des exclusivités.♦ Presse. Information importante donnée en exclusivité par un journal, une chaîne de radio, de télévision. — REM. Exclusivité (de presse) est concurrencé par l'anglic. scoop.
Encyclopédie Universelle. 2012.
